Barroso et les bactéries résistantes
Il n'a pas fallu longtemps, dès la nomination de la commission Barroso à Bruxelles, pour que les OGM's reviennent frapper à nos assiettes. Malgré le refus d'une part importante de la population européenne, cette nouvelle commission vient de signer la mise sur le marché de la pomme de terre Amflora, petite merveille bio-technologique bricolée par BASF, entre autres produits chimiques toxiques et peut-être par dépit de la disparition des cassettes audio et video (les plus anciens comprendront). Dès l'année prochaine, la lecture attentive des étiquettes va s'agrémenter d'une légère complexité supplémentaire, à savoir reconnaître dans les préparations la présence de cette patate dont la sortie dépendait d'un avis de l'agence européenne des médicaments. Pourquoi les médicaments? Parce que cette dispendieuse pomme de terre dispose d'un gène marqueur de résistance à un antibiotique médical ( la canamycine) celui là même qui est prescrit contre des joyeusetés de type Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Proteus species, même si en France celui-ci n'est que peu prescrit. Il est bon de savoir que les gènes porteurs n'ont aucune utilité dans le produit fini, c'est un peu comme une brouette de maçon que ce dernier laisserait avec le béton, malgré l'image que les société de transgénèse essaient de se donner, les méthodes sont grossières et irresponsables. En bref, et ce sont les conclusion de l'agence, la transmission du gène résistant à une bactérie est hautement improbable. Aussi peu probable que le passage d'un nuage radio-actif au dessus des frontières françaises? Il faudra donc attendre pour savoir si se « hautement improbable » se confirmera bien dans les prochaines années, sinon des médecins risquent de se trouver démunis quand la bise sera venue. Pour assurer un portefeuille d'action, investissez dans la bactérie, son avenir est assuré.
Et si la pomme de terre ne vous suffit pas, trois autres OGM viennent de recevoir un accord, trois maïs Monsanto...